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Légende

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AuteurMessage
Abyssa
Créatrice Non Joueuse ~
Abyssa

Messages : 14
Date d'inscription : 23/04/2011

Légende _
MessageSujet: Légende Légende EmptyLun 25 Avr - 8:35

Légende d'Abyssa ...




Transmise de bouche à oreille, cette histoire conte l'arrivée d'Abyssa, créatrice de ce monde. Ou plutôt, elle conte sa mort : création de ce monde dans un espace vide ...



Elle avançait, un pas après l’autre. La pluie tombait sur son visage, mouillant ses cheveux, trempant ses vêtements. Si elle continuait ainsi, elle attraperait la mort aurait dit sa mère. Mais elle n’avait pas le choix. Parce qu’elle n’avait pas le choix, n’est-ce pas ?

Autour d’elle, tout lui semblait mort, vide. Les nuages gris qui recouvraient la ville, les arbres dont les feuilles vertes paraissaient mornes face à la tristesse du paysage, les immeubles cachant tout espace vert de ses yeux, les trottoirs, la foule, les voitures, toute cette masse qui grouille dans les rues, tentant vainement de s’abriter, se cachant sous une capuche ou un parapluie tandis qu’elle avançait, imperturbable. Personne ne paraissait la voir, tous bien trop occupé à échapper à cette averse qui tombait sur eux. Puis d’un coup, comme pour signaler sa présence, un coup de tonnerre retentit. Et elle tomba, sur le sol, inerte.

On aurait pu croire que les gens se seraient affolés, aurait appelé une ambulance, tenté de la sauver, essayer de la réanimé, ou juste, l’aurait regardé. Mais rien. Voir leur vêtement mouillé leur semblait tellement plus grave que cette jeune fille inanimée. De tous les animaux, l’espèce humaine est la plus cruelle …

Son corps gisait à terre, sur le bitume gris, ses cheveux dorés étalés sur le macadam lui faisaient une auréole. Un ange déchu, perdu sur Terre, ayant perdu ses ailes. La pluie continuait à tomber, glissant sur son visage tel des larmes de désespoir. Elle rêvait de vivre dans un monde enchanté, la voilà morte dans une rue agitée. Elle aurait tellement voulu, juste espéré, vivre dans un conte de fée. Espérer, toujours, qu’elle était une princesse et qu’un jour ses véritables parents viendraient la chercher et l’emmèneraient dans son royaume. Se dire que le lapin blanc viendra la prévenir qu’elle est en retard pour le thé, que Peter Pan viendrait chez elle récupérer l’ombre qu’il avait oublié. Plonger dans l’eau et voir ses jambes devenir nageoires, se transformer en cygne le jour levé, embrasser une grenouille pour avoir un prince. Laisser pousser ses cheveux pour pouvoir faire grimper son sauveur en haut de sa tour. S’envoler, juste, comme un oiseau, et vivre en toute liberté.

Et tandis que la vie continuait à la quitter, les bruits de pas s’accéléraient sur le pavé. Le ciel en colère de cette ignorance envers l’une de ses filles, montrait sa fureur et sa tristesse. Les nuages pleuraient de plus en plus, l’orage éclatait de plus belle. Dans cette scène apocalyptique, la jeune femme sur le sol, dénotait. Mais pas un ne s’arrêta. Personne ne semblait la voir. Après tout, qui était-elle ? Une jeune fille qui rêvait un peu trop, qui n’avait pas sa place ici.

Finalement, et si toute cette vie n’avait été qu’une mascarade ? Si l’avoir envoyé ici était une erreur ? Après tout, peut être qu’Il s’était rendu compte qu’elle n’avait rien à faire sur Terre. Le test était enfin fini. Elle l’avait passé avec succès, supportant la cruauté des hommes sans broncher, sans en être atteinte. Elle pouvait enfin aller chez elle. La bas, elle retrouverait enfin son lapin, ses amies les fées, ses parents, le roi, la reine, les princes grenouilles et les princesse des cygnes. Elle croiserait des sirènes et des nymphes, elle vivrait avec les enfants perdus. Parce qu’elle n’avait jamais été autre chose que ça après tout. Une éternelle enfant, une rêveuse incurable, que même la méchanceté la plus pure n’avait pu détourner de ses rêves.

Alors, tandis qu’elle ferma les yeux pour de bon, un sourire naquit sur ses lèvres. Tant pis si personne ne la voyait, si elle mourrait ici, sur ce trottoir un jour de pluie, tant pis si les gens riaient de cette pauvre enfant tuée par le désespoir, à moins que ce ne soit l’espoir qui l’ait achevée, elle serait enfin heureuse. Et c’est tout ce qui comptait.
Et après ? Que se passe-t-il ? La voilà, sur ce trottoir, à demi-morte sous l’indifférence des gens. Et après ? Elle disparaissait ? Elle dormait à tous jamais ? Elle rejoignait le paradis ? A moins que … Qu’elle n’arrive tout simplement, ici …

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